clichés écossés, regard sur le livre

Publié le par Théodora Olivi, cf photos du livre dans l'album ci-contre

extrait de la nouvelle sur les ceilidhs, texte d'Isabelle Gilbert

Sheila nous repéra immédiatement.

Elle quitta la ronde des danseurs et sautilla jusqu'à nous. Une petite fée aux cheveux de nacre et aux yeux pétillants. Sur la joue droite son micro de caller soulignait son sourire espiègle. Légère comme une plume, gracieuse comme un flocon, elle virevoltait apportant avec elle la fraîcheur d’une promesse de printemps. Elle me parlait toujours aussi vite, valsant d’un mot à l’autre comme s’ils avaient été des pas de danses. Et j’en attrapai un sur… cinq. La traduction mentale qui se formait dans ma tête n’avait absolument aucun sens. Qui a dit que la danse était un langage universel n’avait jamais pris de cours en anglais. Je lui souriai, perplexe mais réellement enthousiaste.

 

 


La soirée battait son plein et devant nous s’alignaient plusieurs rangées de danseurs de tous âges. Il me semblait qu’ils avaient toujours été là, qu’ils nous attendaient. Tels des petites figurines de porcelaine qui tournent sur elles-mêmes dès que s’entrouvre la boîte à musique. La salle de bal de la Cluny Church Hall se dressait devant moi dans toute sa hauteur, majestueuse. Je me jetai à l'eau sans hésiter et surtout sans savoir nager…
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